Tampon réglementaire sur documents officiels, symbolisant les obligations de mise à jour du Dossier Technique Amiante (DTA) et la conformité 2025.

Non-conformité DTA 2025 : Les risques juridiques pour les donneurs d’ordre (et comment les éviter)

Accueil
>
Actualités
>
Non-conformité DTA 2025 : Les risques juridiques pour les donneurs d’ordre (et comment les éviter)

Le DTA : un document obligatoire... mais encore trop souvent négligé

Dès aujourd’hui, les professionnels doivent intégrer la mise en conformité DTA dans leurs priorités opérationnelles et budgétaires.

En effet, le Dossier Technique Amiante (DTA) est un pilier de la prévention des risques dans les bâtiments construits avant juillet 1997. Pourtant, dans de nombreux cas, il reste obsolète, incomplet ou non diffusé aux prestataires. En 2023, plus de 30 % des contrôles réalisés par les autorités ont mis en lumière des non-conformités dans les obligations amiante. Cette négligence expose les donneurs d’ordre à des sanctions lourdes : administratives, pénales, assurantielles, mais également financières ou néfastes pour l'image de l'entreprise.

Avec l’évolution du cadre européen et les exigences croissantes en matière de prévention, 2025 marque un tournant majeur. Les sanctions seront durcies, la vigilance accrue et l’anticipation indispensable.

Les acteurs de l’immobilier doivent donc dès maintenant mettre en conformité leurs démarches pour éviter les sanctions à venir. Greenéa Consulting fait le point sur les risques encourus en cas de non-respect des obligations DTA et vous livre des clés pour éviter toute mise en cause.

Réglementation amiante 2025 : ce que dit la loi

Depuis le décret n°2001-840 du 13 septembre 2001, tout bâtiment à usage collectif construit avant le 1er juillet 1997 doit disposer d'un Dossier Technique Amiante (DTA) à jour, accessible et mis à disposition des entreprises intervenantes. Ce document doit être régulièrement mis à jour et être consultable à tout moment. En cas de contrôle ou de sinistre, ce document est systématiquement exigé par les autorités.

Ce qui va changer en 2025 : diagnostic amiante obligation

En 2025, la réglementation s’est renforcée pour accroître la traçabilité et la prévention des risques. Les obligations autour du DTA ont connu un durcissement important. Voici les évolutions majeures à anticiper :

  • Renforcement des contrôles par l'inspection du travail et les DREAL.
  • Obligation de mise à jour triennale du DTA, même sans travaux.
  • Dématérialisation exigée dans les ERP et bâtiments publics (DTA numérique consultable à distance).
  • Coordination renforcée avec les RAAT (Repérages Avant Travaux).
  • Transmission systématique à toute entreprise intervenante.

👉 L’absence de ces éléments est désormais considérée comme une faute du donneur d’ordre, engageant sa responsabilité juridique et pénale.

Responsabilité du donneur d’ordre

Le donneur d’ordre a l’obligation légale d’informer toute entreprise intervenant dans un bâtiment susceptible de contenir de l’amiante. Il doit transmettre un DTA à jour, lisible et exploitable. Cette responsabilité est directe, non délégable, et s’applique autant aux propriétaires qu’aux gestionnaires ou exploitants. En cas de manquement, c’est lui qui sera tenu responsable en cas d’incident ou d’exposition.

Le donneur d’ordre est donc responsable de la transmission des informations relatives à l’amiante à tout intervenant. Cela inclut :

  • Les entreprises de travaux, maintenance, nettoyage
  • Les sous-traitants ponctuels ou récurrents
  • Les prestataires techniques ou bureaux d’études

Cette responsabilité ne peut être déléguée. Elle repose sur le gestionnaire, le propriétaire ou le représentant de l’exploitant.

💡 Exemple de cas (l’hôpital en faute) : En 2022, un établissement de santé a été condamné suite à l’exposition de techniciens à l’amiante lors de travaux. Le DTA était présent mais non mis à jour depuis 2014. L’absence de repérage avant travaux a conduit à l’hospitalisation de plusieurs salariés. Le gestionnaire a été reconnu coupable de mise en danger de la vie d’autrui et condamné à 20 000 € d’amende.

Conséquences pour les gestionnaires d’actifs immobiliers

Enjeux juridiques et réputationnels

Les professionnels de la gestion immobilière doivent anticiper un durcissement du regard porté sur leurs obligations. La non-conformité du DTA pourra désormais être utilisée comme un levier juridique en cas de conflit avec un prestataire ou un occupant.

💡 Exemple : lors d’un chantier de rénovation, l’absence de DTA mis à jour a mené à la suspension immédiate du projet par l’inspection du travail, entraînant des pénalités contractuelles et un préjudice d’image auprès du donneur d’ordre.

Diagnostic amiante réglementation

DTA obligatoire : les sanctions en cas de non-conformité

Les conséquences d’un DTA obsolète ne se limitent pas à un simple rappel administratif. Les sanctions encourues peuvent être lourdes, multiformes, et s’étendre à la fois sur le plan juridique, financier, mais aussi sur la réputation du gestionnaire ou du propriétaire du bâtiment.

Responsabilité pénale

L’absence de DTA valide ou sa non-communication à un prestataire peut engager la responsabilité pénale du donneur d’ordre. En cas d’exposition à l’amiante, les chefs d’accusation peuvent aller jusqu’à la mise en danger de la vie d’autrui, voire l’homicide involontaire. C’est une réalité juridique à laquelle peuvent être confrontées de nombreuses collectivités et entreprises, dès lors que des intervenants extérieurs sont exposés sans information préalable.

Prenons l’exemple d’une entreprise de maintenance appelée à intervenir sur un faux plafond contaminé, sans avoir reçu d’information sur la présence d’amiante, le gestionnaire peut se retrouver en première ligne d’une procédure pénale, même s’il n’a pas lui-même commandité les travaux.

Sanctions administratives

Au-delà des poursuites judiciaires, les pouvoirs publics peuvent également engager des procédures administratives. L’inspection du travail ou les services de contrôle de la préfecture peuvent imposer des amendes, suspendre un chantier, voire ordonner un arrêt temporaire de l’activité. Ces mesures sont particulièrement fréquentes dans le cadre de travaux dans des établissements recevant du public ou des bâtiments tertiaires sensibles.

Responsabilité civile : refus d’indemnisation par l’assureur

Les compagnies d’assurance sont de plus en plus vigilantes sur la conformité réglementaire des bâtiments assurés. En cas de sinistre impliquant une exposition à l’amiante (accident de chantier, atteinte à la santé d’un salarié, pollution des locaux), l’assureur peut refuser toute indemnisation si le DTA est jugé inexistant, incomplet ou obsolète. Cela vaut pour les garanties décennales, la responsabilité civile ou les dommages aux biens.

Conséquences financières indirectes

Les impacts financiers ne s’arrêtent pas aux amendes et indemnisations. L’absence d’un DTA conforme peut entraîner des retards de chantier, des reprises coûteuses ou la mise en demeure par des prestataires, ou encore des actions civiles menées par des salariés, locataires ou occupants exposés. À cela s’ajoute, le coût porté à l'image et la perte de confiance, non négligeables.

Diagnostic amiante validité : comment éviter toute mise en cause ?

Face aux risques juridiques et financiers croissants liés à un DTA non conforme, il est essentiel d’adopter une stratégie structurée, proactive et pérenne. Voici les actions concrètes à engager pour assurer votre conformité et limiter votre exposition en tant que donneur d’ordre.

Planifier une mise à jour régulière du DTA

La réglementation impose une mise à jour du DTA tous les 3 ans. Mais dans les faits, il est recommandé d’adapter cette fréquence en fonction de l’évolution de l’état des matériaux, des travaux réalisés ou des diagnostics complémentaires effectués. Une veille active et un calendrier précis permettent d’anticiper les échéances et d’éviter toute rupture de conformité.

Numériser et centraliser les DTA

L’usage de supports papier rend difficile la transmission fluide des documents. En centralisant vos DTA dans une plateforme numérique sécurisée, vous assurez à tous les intervenants un accès rapide et à jour, tout en conservant l’historique des mises à jour. Cette gestion documentaire moderne devient également un atout en cas de contrôle ou d’audit externe.

Former les responsables techniques aux nouvelles obligations

Les obligations autour de l’amiante ne relèvent pas uniquement du service technique. Property managers, responsables travaux, assistants de gestion, ou encore interlocuteurs RH doivent être sensibilisés aux enjeux et aux responsabilités du donneur d’ordre. Une formation annuelle courte (en e-learning ou en présentiel) suffit souvent à ancrer les bons réflexes.

Intégrer le DTA dans tous les appels d’offres

Le DTA doit devenir un document systématiquement joint à vos consultations. Que ce soit dans les marchés publics ou privés, la transparence sur l’état amiante du bâtiment doit être affichée dès la phase d’appel d’offres. Cela évite les malentendus, protège les intervenants, et démontre votre rigueur en matière de gestion du risque.

En appliquant ces bonnes pratiques, vous réduisez considérablement vos risques de mise en cause et valorisez votre professionnalisme auprès de vos partenaires et collaborateurs.

👉 Un DTA obsolète ou absent est aujourd’hui un risque majeur pour toute structure gérant un parc immobilier ancien. Le donneur d’ordre porte l’entière responsabilité de la transmission des informations et peut voir sa responsabilité engagée sur les plans pénal, financier, assurantiel et humain.

En suivant ces étapes, vous limitez les risques de mise en cause pour non-conformité DTA, tout en valorisant la maîtrise de vos obligations réglementaires. Vous anticipez les exigences croissantes des assureurs, des locataires et des autorités.

Afin delimiter les risques et assurer une conformité durable, voici un récapitulatif opérationnel pour faire du diagnostic amiante un levier de conformité et de valorisation pour votre patrimoine :

DTA : amiante et conformité

FAQ : DTA et responsabilité en 2025

Que risque-t-on concrètement en cas de non-conformité ?

Amendes, blocage des travaux, voire poursuites pénales en cas d’exposition avérée.

Faut-il refaire tous les repérages ?

Non, mais un audit de mise à jour est fortement recommandé.

Le DTA doit-il être numérisé pour tous les bâtiments ?

Uniquement pour les ERP, bâtiments publics et selon les futures obligations nationales.

Résumé : agir avant d'être exposé

Avec l’arrivée des nouvelles sanctions, la rigueur documentaire devient un impératif stratégique. Le DTA n’est plus un simple outil réglementaire, c’est un bouclier juridique et opérationnel. Mieux vaut prévenir que subir : se préparer dès maintenant avec un partenaire expert comme Greenéa Consulting permet d’éviter des blocages, de fluidifier les relations avec les prestataires et d’assurer la continuité de vos projets.

👉 Plutôt que de subir les conséquences d’une non-conformité, adoptez une stratégie proactive, documentée et transparente. Nos consultants vous accompagne pour garantir la conformité de vos DTA, protéger vos collaborateurs et préserver la valeur de votre patrimoine.

Greenéa Consulting vous accompagne

Préparation aux exigences 2025

Audit de conformité, mise à jour, plan d'action DTA/RATT, suivi réglementaire automatisé, assistance à la digitalisation documentaire et à la sécurisation de vos dossiers techniques amiante, ainsi que d'autres solutions opérationnelles pour une gestion en toute confiance.

📢 Vous souhaitez sécuriser votre patrimoine face aux obligations réglementaires DTA 2025 ?

Nos équipes sont là pour vous aider à mettre vos DTA en conformité, sans stress et en toute transparence.

📩 Discutons de votre plan d'action :

📞 Contactez-nous par téléphone au : 06 13 49 02 67

📝 Ou remplissez notre formulaire en ligne : ici

Un diagnostic clair, une solution simple, un patrimoine sécurisé.

En apprendre davantage sur les expertises de Greenéa :
Contacter Greenéa pour parler de mon projet :
Merci pour votre message ! Nous reviendrons vers vous rapidement !
Une erreur s'est produite. Veuillez réessayer.